Parmi tous les outils qui existent pour avancer à l’écriture de sa thèse, la planification fait partie de ceux que j’utilise encore aujourd’hui. Eh oui ! Que ce soit pour la préparation d’examens, la rédaction de textes en tous genres (articles, romans, travaux de session, etc.), la préparation de ce site web, j’ai besoin de voir les étapes à réaliser, pas seulement les garder dans ma tête.
Du côté pratique, je me suis inspirée largement de ce que Geneviève Belleville présente dans son ouvrage (voir précisions ci-dessous). J’y ai aussi ajouté un système de récompenses tiré de la méthode comportementale ABA (Applied Behaviour Analysis) développée pour aider des personnes touchées par le trouble du spectre de l’autisme.
Alors concrètement, qu’est-ce que cela donne ?
D’abord, on prépare un calendrier de planification sur un mois avec des grosses cases dans lesquelles on peut écrire (voir l’exemple fictif ci-dessous). Certains préfèrent utiliser la méthode papier, d’autres l’électronique, ou encore un tableau Excel.
Voici le principe :
- On indique, comme on le ferait pour des rendez-vous chez le dentiste, les heures prévues pour étudier/rédiger en donnant le sujet général ou de manière détaillée, selon les besoins. On ajoute aussi les périodes de cours, les quatre jours de congé (j’y reviens plus bas). Généralement, on estime qu’il faut en tout cas deux heures de préparation pour les examens/rédaction les jours où il y a des cours et environ sept-huit heures les jours sans école/université. La dose de travail peut être un peu plus intense quelques semaines avant les examens.
- À la fin de chaque journée, on indique si la planification a bien été suivie (par exemple, on surligne, entoure, modifie d’une couleur aimée ce qui a réellement été fait).
- On s’offre un cadeau (une heure d’écoute de musique, un appel vidéo avec des amis, son plat préféré, etc.) chaque fois que cinq jours de suite ont été accomplis en suivant bien la planification. J’aime aussi me donner de micro récompenses quotidiennement, surtout après les tâches qui me rebutent le plus.
- Régulièrement, on regarde si l’on arrive à suivre la planification, s’il faut l’adapter (augmenter ou changer les plages horaires dédiées à l’étude, etc.).
Pourquoi se donner quatre jours de congé par mois ? Tout simplement parce que c’est important de respirer, de faire le vide et de se ressourcer. Par ailleurs, on peut s’octroyer des journées complètes loin de la préparation d’examen/de la rédaction sans culpabiliser et en profiter pleinement quand on a travaillé en suivant la planification.
L’idée de voir un mois sur une seule feuille permet de visualiser rapidement l’avancement de son travail. Certaines personnes préfèrent une planification annuelle ou hebdomadaire.
Selon les situations, préparer un découpage de petites tâches avant de les placer sur le calendrier peut s’avérer très utile. En effet, indiquer seulement : « lire pour la thèse » ne permet pas de savoir si on a atteint ou non l’objectif à la fin de la période. En revanche, si on écrit : « Lire l’article Y et le chapitre Z et insérer la prise de notes dans le texte » est plus clair.
On peut bien évidemment adapter cette méthode selon ses besoins.
Bonne chance
Pour en savoir plus sur les sources :
Résumé des idées développées par Geneviève Belleville dans « Assieds-toi et écris ta thèse » : https://www.affairesuniversitaires.ca/conseils-carriere/conseils-carriere-article/7-conseils-pour-une-redaction-de-these-efficace/
Que prévoir dans sa planification ? https://www.affairesuniversitaires.ca/conseils-carriere/responsabilites-potentielles/etablir-un-plan-efficace-pour-terminer-son-doctorat/
Belleville, Geneviève, 2014, Assieds-toi et écris ta thèse. Trucs pratiques et motivationnels pour la rédaction scientifique, Québec : Presses de l’Université Laval.
Maurice, Catherine, Gina Green, Stephen C. Luce, 1996, Behavorial Intervention for Young Children with Autism: A Manual for Parents and Professionals, Austin (Texas): Pro-Ed.